Sucker Punch

"Fermez les yeux. Libérez-vous l'esprit. Rien ne vous prépare à ce qui va suivre.
Bienvenue dans l'imaginaire débordant d'une jeune fille dont les rêves sont la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque… S'affranchissant des contraintes de temps et d'espace, elle est libre d'aller là où l'entraîne son imagination, jusqu'à brouiller la frontière entre réalité et fantasme…"

Zach Snyder pose ici une question qui tend a glisser jusqu’à la frontière de l'esprit entre réalité sordide et Rêve de liberté.  Lui qui nous a toujours habitué a des films d'une esthétique considérable ne déroge pas à sa réputation. C'est bien d'ailleurs la seule chose sur laquelle il n'y a rien a redire a propos de ce film. C'est comme une peinture numérique qui s’enlise dans la perfection et danse d'image en image.
Cet effet se voit amplifié par le concept de rêve à l'intérieur d'un rêve a l'intérieur d'un rêve. Ou vas-t-on ? Ou es-t-on ? Beaucoup soupireront d'ennui ou d'agacement avant la fin s'ils n'ont pas la patience de comprendre ou de se laisser emporter par la complexité de l'histoire.
Encore le visuel! L’Univers dans lequel évoluent les demoiselles: Un mélange Steampunk, Dieselpunk, Années 30 et du Rock à vous chauffer les mirettes. Les costumes, les maquillages et les scènes d'actions...

Le scénario blasera beaucoup de monde, notamment à cause de sa fin qui tombe un peu a plat... Genre le poil pubien au milieu de la soupe... Et qui pourtant, est parfaitement logique. Ce n'est pas une fin pré-fabriquée, elle demeure dans la lignée de l'existence tristement froide et réaliste du personnage principal. La volonté serait-elle source salvatrice ? Oui, nous voudrions le croire. Malgré le coté très simpliste, induit aux psychologies des personnages, ces derniers ne vous empêchent pas de les trouver touchants à certains moments.

Bref, un bon divertissement, visuellement très alléchant, mais pas de quoi se réveiller la nuit !

Pourtant, Je retiens, l'atmosphère glauque et pensante de ce film. Des personnages dégout-ables  et des choses fragiles qui au final ne se laissent pas conter leur existence. Que veut signifier ce film ? Que l'existence c'est de la merde et qu'il vaut toujours mieux ouvrir son esprit à un monde ou l'on est seul maître de son destin et ou les méchants ont toujours ce qu'ils méritent. Car, à la fin, la réalité nous tétanisent par sa raison glaciale.