Mamà



Au premier abord, on vous diras que ce n'est plus ni moins qu'un conte horrifique.
D'entrée on comprend que le film ne sera pas tendre parce que les protagonistes principaux sont des enfants. D'ailleurs, je salue au passage la performance de ces deux fillettes. Surtout Isabelle Nélisse, elle est à la limite du "dérangeant".
Donc on démarre fort avec une mise en scène violente et radicale. Le Papa a pété un câble et c'est au bord de la dépression qu'il embarque ses deux gamines de 3 et 1 ans dans la forêt. La, il trouve une baraque abandonnée et s'y engouffre avec ses mioches qui ne comprennent rien à la situation ( nous non plus d'ailleurs ). C'est au moment ou le père s'apprête à commettre l'irréparable que l'histoire commence.








5 ans plus tard, Victoria et Lily sont retrouvées dans la cabane au fond du ja... euh, dans la forêt. C'est leur oncle Lucas (le frère jumeau de leur père) qui a investit tout son argent dans les recherches. Il vit avec Annabel, une jeune femme indépendante au look légèrement post-punk (Les novices le qualifieront surtout de "gothique").
Annabel n'est pas franchement emballée à l'idée de pouponner deux enfants des bois et pour cause, elle n'a pas du tout l'instinct maternel. C'est au moment de la cohabitation que cette dernière réalise que les enfants ont peut être ramené un petit souvenir de leur long séjour champêtre.

J'ai beaucoup aimé la photographie et même si le principe de ce genre de films c'est la mise en scène facile avec le hors-champ et la "peur du noir", on apprécie. Le son a quelque chose de mirifique, je ne sais pas si c'était seulement prévu pour la diffusion en salle ou si on pourras se le refaire en ayant un home cinéma, mais c'est vraiment bien traité. On est complétement immergé dans le film grâce au sound design.


Ce qui m'a evidemment plut c'est le traitement des personnages. Une distribution de qualité. Comme je vous le disais les deux gamines sont incroyables et je découvre Jessica Chastain dans un tout autre registre. Je n'avais pas revu Nikolaj Coster-Waldau dans un film depuis La chute du faucon Noir, à vrai dire, j'ai un peu zappé ce qu'il a fait entre temps, si ce n'est un rôle anecdotique dans Kingdom Of Heaven. Je suis surtout adepte de son "Jaime Lannister" dans Game of Thrones. Mais passons, car il faut le reconnaitre, Nikolaj n'est pas la personnalité marquante de ce film, il sert davantage de fair-valoir à la trame pour introduire le personnage d'Annabel, qui n'aurait rien eu à faire avec les deux fillettes, si ce n'est pas le biais de Lucas. Car Jessica Chastain crève l'écran, c'est un fait. Autant Mamà est un personnage que l'on croit cerner entièrement, qui nous surprend pourtant mais reste constant en finalité, autant Annabel est un personnage évolutif. La question de vouloir être mère ou pas. De le devenir malgré soi, de croire que l'on pourras être à la hauteur. La folie ou encore l'opposition.
Je reconnait que beaucoup auront du mal avec le dernier acte qui vire au lyrique et gâche un peu la continuité de la trame, mais c'est justement ce qui renfloue l'histoire à mon goût. Et je crois même avoir été surpris par le dernier cliffhanger, même si l'évidence la dénonçait.
Un bon moment que je conseille aux amateurs du genre.

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