Spring Breakers


Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement, épileptiques s'abstenir.
Pour financer leur Spring Break, quatre filles aussi fauchées que sexy décident de braquer un fast-food. Et ce n’est que le début… Lors d’une fête dans une chambre de motel, la soirée dérape et les filles sont embarquées par la police. En bikini et avec une gueule de bois d’enfer, elles se retrouvent devant le juge, mais contre toute attente leur caution est payée par Alien, un malfrat local qui les prend sous son aile…



Tu vois l'affiche et tu te dit : God Damn, James Franco + quelques anciennes égéries Disney. Qu'est ce que ça peut bien donner ? Générique, ouep, ça commence déjà a piquer les yeux par le choix de la police de lettre, ça brille, c'est édulcoré comme les éclairages d'une boite de nuit bling-bling. Mais c'est un choix construit. On commence a le comprendre au fur et a mesure du film. Déjà le cadrage est bien définit. 


Pour introduire, une critique qui m'a bien fait rire :
« c'est vraiment mal filmé, tout c'est gros plans, le floutage a outrance c'est limite écoeurant et ce n'est pas en faisant systématiquement des gros plans sur des paires de seins et de fesses que ça montrera a quoi ressemble une société même si les scènes où l'alcool, le sex (un peu) et la drogue sont très présent, c'est assez limité. »

Donc, la réalisatrice a choisit de faire beaucoup de plans d'inserts, a but esthétique a première vue. Mais je pencherai plutôt, a dessein informatif. Pourquoi ? Déjà le montage est particulier. Il y a tellement d'images a la seconde qu'on pourrait croire qu'on est en train de faire une crise d'épilepsie. Es-ce que la réalisatrice a voulut nous faire un clip vidéo avec 60 images a la seconde ? Voilà, c'est tellement découpé, tellement de plans d'avant, de plan d'arrière, de replan, qu'il faut que les inserts soient la. Pour éviter que le spectateur soit trop pommé. Oui monsieur, ils expliquent.
Pour ce qui est du sexe au sens propre du terme, il y en a 0% durant le Spring Breaker. S'il y a bien une chose que ce film ne fait pas, c'est tombé dans la scène de sexe facile. Pour ceux qui attendent de la baise, il vous donnera davantage faim qu'il ne vous rassasiera. Vous avez une tension sexuelle certes, du nichon & de la fesse, mais tout ceci est savamment contrôlé et bien cadré. Il n'y a pas d'image trop lisse ou cherchant à embellir [des couleurs épileptiques, oui] ( même si les protagonistes pensent être l'image d'une certaine perfection/ Ils sont constamment en quête de leur propre image en vérité), c'est de la chair, de la vraie, avec mouvement, grumeaux, cellulite et grain de peau. Des êtres humains quoi.


Concernant l'atmosphère du film, a première vue, on ne sait jamais ou on crèche. Tantôt nimportnawak, tantôt sentimental et mélancolique, un peu documentaire a la strip-tease aussi. Bande son de Cliff Martinez (Drive) associé a Skrillex.
[« Tu vois, moi j'ai ça dans ma chambre tavu ! Et j'ai ça aussi, tavu ? Matte mes tee-shirts de marque, tavu ?! », le tout avec un sourire de gamin rassasié]

La narration est marquante d'une certaine manière. Notamment concernant plusieurs personnages. Par l'image, nous sommes proches d'eux, mais comment la narration nous les décrit, nous n'avons rien en commun. Comme si ces protagonistes étaient des personnages bien stéréotypés d'un film surréaliste. Car, nous pauvres européens aux excès limités, qu'avons nous de commun avec le fameux Spring Break ? Certainement par le Hellfest en tout cas, car qui viendrais se rouler en bikini dans la gadoue ? Bref, je m'égare, il y a donc un côté très surréaliste dans ce fucking film. Parmi les moments marquants, James Franco aime les petites filles qui ont de gros engins et il a réussit a me faire aimer Britney Spears. [Non, je n'ai jamais écrit ça !]


J'ai lut « La plus grosse blague du film, pour moi, est James Franco... c'est sérieux cette caricature du vieux gangsta/rappeur/dealer».
J'ai envie de dire. Quand es-ce que t'as crut que ce n'était pas fait exprès, Après, faut regarder de façon plus profonde. Les mimiques faciales des acteurs elles ne sont pas la pour faire jolis, mais bien pour traduire les émotions du personnage et donc démontrer le jeu d'acteur. Alien ( le personnage joué par James Franco ) est un type plus complexe qu'on ne pourrait le penser a première vue. Mais on ne va pas spoiler plus avant, ça vous gâcherais le plaisir. James Franco surprenant et atypique.

Concernant les demoiselles. Selena Gomez joue Faith, l'innocence en bikini. Elle se cherche et tourne un peu en rond, mais profite a fond de son petit séjour de « remise en question ». Pourtant quand les choses deviennent sérieuses, elle revient très vite à la réalité. Mlle Gomez ne prendrais-t-elle aucun risque pour son premier rôle sérieux au cinéma ?
Viens ensuite Rachel Korine, la femme de la réalisatrice. Enfin, du réalisateur. Oui, oui, il s'appelle Harmony Korine et c'est un homme ( Comme quoi je devrais plus souvent poser des questions a Google, il me rend intelligent ). Bref, osef, Rachel Korine est celle qui se mouille le plus, dans tous les sens du terme. Viens ensuite le duo Ashley benton et Vanessa Hudgens, deux aliens débarquant d'une autre planète, mais je n'en dirais pas plus. Le spoiler est vraiment un défaut que j'ai du mal a contrôler. Ah si, Vanessa Hudgens existe davantage que sa collègue.

Au final, au delà de la critique de la société américaine a la jeunesse décadente, nous avons simplement l'énonciation de faits. A vous de juger.



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