Rise of the planet of the Apes: Origins




Une quête pour la liberté... La justice et l'intégrité. Voila comment j'ai perçu ce film. A première vue, j'avais simplement décidé de me divertir. Un petit film sans conséquences cognitives. Et ben MERDE ALORS ! Je me suis bien fait avoir. Ce film est une bombe ! Une putain de bombe à retardement qui m'a explosé en plein milieu de la poitrine. La bande annonce n'est pas un  de ces trailers "eau à la bouche" typique qui fait que le film vous déçoit ensuite. C'est vrai, Un pur concentré de cinéma. Au delà de la relation entre Caesar ( Andy Serkis ), Will ( James Franco ) et son père, il y à la frustration. La frustration de la différence qui existe entre l'homme et "l'animal" malgré l'intelligence manifeste du Chimpanzé. Cette écart n'est pas le fruit du "créateur" ( Will ), mais il est marqué par le regard des autres. le regard incompréhensif et ignare des humains qui ont peur de ce qu'ils ne parviennent pas à appréhender de façon correcte et sensée. Caesar à une âme, mais pas parce qu'il en a plus dans le ciboulot que ses semblables. C'est parce qu'il est sensible et logique. En harmonie avec les valeurs les plus basiques qu'aurait dû conserver l'homme à travers sa propre "évolution". Il a le sens de l'honneur et de la justice... De la cohérence, avec laquelle on doit traiter son prochain, qu'importe son espèce.
Et ce film m'a foutu la rage. Encore une fois je suis tombé sur une trame ou un personnage qui n'a rien demandé se retrouve confronté à un monde d'abrutis congénitaux qui lui en veulent simplement parce qu'il répond aux instincts les plus essentiels de sa conscience. A commencer par l'instinct de protection d'un membre de sa famille. L'instinct. C'est un personnage instinctif et intense qui campe le premier rôle de ce film. Caesar est mû par ses pulsions, tout en répondant à l'autorité de celui qui l'a élevé, tel un enfant. Un enfant qui grandit puis subit les affres du monde extérieur, comme nous l'avons tous fait. Nous avons tous grandit dans un cocon avant de devoir affronter un monde aux codes étranges doublé d'une morale tout à fait particulière. Il se pose alors un choix. Rentrons nous a la maison par sureté, ou affrontons nous le monde afin de gagner notre liberté, notre maison?




Encore Merci a Mr P.Jackson d'avoir rendu possible ce genre de films. Sans la Weta digital ce long-métrage aurait peiné à rendre ces regards si "humains" afin de nous parler... Car c'est ce qui nous sensibilise, c'est le fait de nous identifié d'une certaine manière, à Caesar. Il est vrai que le jeu d'acteurs ( Plus animal qu'humain) est ce qui aura rendu possible la crédibilité d'un tel ouvrage. Je suis soufflé encore une fois, mais davantage aujourd'hui et pour des raisons plus émotionnelles. C'est un film humaniste qu'on rencontre la, ok débauche d'effets spécieux, mais cela n'enlève rien à la véritable essence de l'histoire. Le film se concentre beaucoup sur les émotions que Caesar va connaître au cours du récit et le spectateur va les ressentir par empathie en même temps que lui. Caesar est un personnage complexe, tant dans son évolution que dans son rapport aux autres, singes ou humains. L'innocence des débuts, puis la confrontation au monde extérieur, brutal et laid qui fera grandir la colère et le sentiment d'injustice. Et malgré cela, il y aura toujours ce désir de regarder de regarder en arrière, vers ce que l'on avait au départ. Et le regret de ne pouvoir décemment laisser les autres derrière soi au profit de son propre bonheur. Car on ne peut laisser œuvrer les cons orgueilleux en toute impunité. Les humains sont et resteront des cons, avec des siècles d'évolution on finit toujours pas régresser, c'est manifeste. On le voit par exemple dans la suite type de cet opus: la planète des singes de Tim Burton, qui nous offre des singes passéistes et marchands d'esclaves humains, qu'ils traitent comme des animaux. Pourquoi personne ne semble gagner en sagesse avec les siècles qui défilent? Pourquoi semblons nous condamner à nous auto-détruire avec la modernité qui croie ? Ce film est une leçon d'humanité! Un drame dont le scénario est ficelé sur la psyché de l'être vivant. On est ému par l'humanité qui s’éveille dans le visage de Caesar. Alors qu'on peine habituellement à trouvé de l’intérêt sur celui des humains qui nous ont tant déçus. On distingue tout de même la faille sur les traits de Will, et encore plus sur ceux de Charles ( John Lithgow ), qui est le plus touchant de tous les humanoïdes. Cet homme qui s'oublie dans une maladie dégénérative et nous montre un tableau troublant, combiné à la présence de Caesar, de celui qui est rongé par l'oubli. Alors serais-ce la vulnérabilité qui donne son humanité et son émotion à l'être humain? Le fait qu'il ne puisse pas tricher ni pervertir?  C'est assez étrange. Hier je regardais une série tv ou un médecin parlait de ses inquiètes concernant sa femme dont la mère était morte de la maladie d’Alzheimer, et aujourd'hui je me retrouve nez a nez au cœur même du problème. Pour l'avoir connu dans la réalité au sein même de ma famille, cette réalité m'a parlé et elle double la crédibilité du film de Rupert Wyatt. L’inquiétude dans le regard de Caesar, l'instinct de protection encore une fois... C'est ce qui m'a tué... L'incompréhension quand les faits tombent sous le sens. L'excuse reste toujours l'ignorance ou la peur. Futile réponse à une lâcheté typiquement humaine. Humain. Un mot qui se veut condescendant face au terme "animal". Belle connerie, bel amalgame, belle hérésie rythmé par l'arrogance du bipède "civilisé". Prenez en de la graine. Bien loin du simple divertissement ce film apprend aux primates que nous sommes.




Une formidable découverte cinématographique.

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